20 juillet 2021 • Reportage-photo pour Reporterre
Niché au creux des monts du Lyonnais, le centre de soin pour animaux sauvages l’Hirondelle accueille chaque année davantage de blessés du fait d’épisodes météorologiques extrêmes aggravés par le changement climatique. Les finances déjà précaires de cet hôpital de la faune en sont éreintées.
Ouvert en 1998, le centre recueille d’ordinaire 4 000 pensionnaires par an. Mais ces dernières saisons, les entrées se sont démultipliées. Son directeur Pascal Tavernier y perçoit les conséquences du dérèglement climatique, concrétisé par des épisodes de canicule, des orages et des averses de grêlons.
« Nous sommes les premiers à nous rendre compte des effets des canicules sur les espèces, notamment le martinet noir, qui y est particulièrement sensible. C’est l’espèce qu’on récupère le plus au centre de soin : un millier sur 4 000 animaux. Quand il fait 40 °C sur les trottoirs à Lyon, il en fait 65 sous les toits, où vivent ces oiseaux migrateurs. »
Le refuge appréhende aujourd’hui l’arrivée de son pic d’activité en août. « Nous sommes à 50 arrivées par jour. Il y a trois semaines, nous étions à 50 % d’augmentation par rapport à juillet l’année dernière. Malgré un temps relativement clément, nous avons systématiquement battu notre record d’admission chaque mois.»